Le Joker : manque de sanité ou véritable génie ? - Quand Je Manque de Tout

Ce mois-ci est sorti le film “Joker” de Todd Philips avec Joaquin Phoenix. C’est une bonne excuse pour se replonger dans l’histoire et la psychologie de ce personnage mythique de DC comics. Ennemi juré de Batman, le Joker est une figure autant sinon plus complexe que le héro. Inexorablement fou mais véritable génie du mal, sa profondeur se situe dans cette dualité.

Une histoire tourmentée

Les histoires expliquant la folie du Joker varient. La plus communément admise, et celle ayant été reprise notamment dans l'adaptation cinématographique de Tim Burton, est la chute du super-vilain dans une cuve de produit chimique. En effet le premier comics où le Joker a fait son apparition le décrit comme un humoriste raté. Sa femme attendant un enfant, celui-ci n'a pas d'autre choix pour subvenir aux besoin de sa famille que de participer au cambriolage d'une usine de carte. Les choses auraient mal tournées quand tentant de s'enfuir, le Joker du passer par une fabrique de produits chimiques, et tomba dans la cuve comme le montre la scène mythique du film de Tim Burton avec Jack Nicholson.

Dans Batman : the Dark Knight, le Joker explique ses cicatrices avec différentes histoires. Son père trouvant son fils trop sérieux lui aurait tranché les joues, ou encore la femme du Joker ayant été défigurée lors d'une agression, celui-ci se serait lui-même tailladé le visage pour lui faire comprendre qu'il l'aimait malgré tout.  

Dans tous les cas vous l'aurez compris, la vie du Joker n'a rien de très joyeux. 

Un génie sadique

Ce qui tranche avec les autres personnages tombé dans la folie, c'est le génie du Joker. L’intérêt de sa figure repose dans cette ambivalence : fou oui, mais malin, intelligent, calculateur et capable de faire preuve d'une logique inexorable, sans aucun doute non plus.

"Some people just want to see the world burn" a dit Alfred, le célèbre majordome de Bruce Wayne. Il avait raison. Les motivations du Joker sont toujours floues au point qu'on pourrait penser qu'il n'en a aucune sinon une envie insatiable de destruction. Ici revient la folie : ses plans peuvent être ficelés au détail près, son manque de sanité est toujours traduit par l'absence de but. 

Le Joker : fou ou génie ?

On ne se mouille pas trop dans cette réponse : les deux. En fait, le Joker met mal  à l'aise car il joue avec une dichotomie communément admise et pourtant fausse : les personnes ayant des problèmes de santé mentale ne sont souvent pas conçues comme étant intelligentes. 

Or rien n'est plus faux. D'ailleurs les personnes possédant un QI bien supérieur  à la moyenne partagent bien souvent les mêmes difficultés : paranoïa, anxiété nocturne, difficultés sociales et j'en passe. Réserver seulement a une partie de la population la capacité d’être intelligent c'est normaliser la santé mentale alors qu'elle est loin d'etre aussi répandue que l'on croit.

Cet article vous a plu ? Découvrez comment combler tout ce qui vous manque !